Se rendre au contenu

 Des bleus à l'Âme

La Cène tumultueuse


L’amour fou de Judas et Antéchristy, ça, c’était avant l’entrée en scène de Christy la Diabolica santa. Revenons-en au fait. Quatre ans de passion, de fusion entre les deux protagonistes, il est clair que ça en a fait rêver plus d’un(e)s. Un rêve oui, mais ne dit-on pas que les rêves sont comme de la mousse? Ca bulle, ça bulle, ce n’est rien d’autre que du savon et de l’eau mais ça laisse des traces. Et quelles traces! Deux années de déchirement ont suivi cette passion amoureuse débordante. Voilà sept-cent vingt-neuf jours que Judas et Antéchristy ne se sont pas vus lorsque le Christ décide de rassembler tous ses apôtres pour un dîner de retrouvailles. Sa belle, Diabolica, joue depuis des mois avec Antéchristy à un jeu pervers consistant à s’échanger des cascades d’injures, toutes deux rongées par la jalousie l’une de l’autre. Aux dernières nouvelles, cette dernière aurait gagné le premier set.

Face à face poignant entre les deux anciens amants à l’entré de la demeure du Christ. C’est Diabolica qui ouvre la porte; Moulée si serré dans sa robe d’un blanc immaculé qu’on aurait cru à une étreinte amoureuse. Quelle beauté. Ses cheveux de jais subtilement coiffés laissaient place à des yeux effarouché par le spectacle des retrouvailles des amants terribles. Voilà comment a commencé ce que l’on appellera la Cène tumultueuse.

Diabolica santa, second et dernier chapitre de la Cène tumultueuse

Après un dîner pantagruélique, le Christ se lève enfin. Judas lui envoie ce qu’il croit être un dernier au revoir. C’est le moment que choisit Diabolica pour voler un dernier baiser (Platonique? Qui le croirait?) au mystérieux Judas.

Au même moment, Antéchristy sort de sa douce léthargie et reste scotchée face à cette sainte scène (Saine? Balivernes).

Jeu, set et match. A BEAU JEU, BEAU RETOUR N’EST CE PAS? Pourtant tel croit venger sa honte qui l’augmente. Ah. Voilà un proverbe dont Antéchristy n’a jamais entendu parler.

« Eh oui, pour la première fois j’ai gouté à la vengeance. Ca avait le goût d’un grog: chaud et doux en bouche, puis la douceur du miel laisse place à l’arrière goût métallique et corrosif du rhum. Comme un empoisonnement » pensa-t-elle. Mais le miel c’est doux, oh la la c’est si doux quand on a déjà goûté à l’âpreté du vinaigre. La vie est ainsi faite.

Coup de pied dans la fourmilière, c’est le pauvre Judas qui sera finalement victime du jeu pervers entre Diabolica et Antéchristy. Le Christ, lui, n’aura rien vu de cette troublante scène et s’en ira dormir sur ses deux oreilles.

La légende raconte que si on lance un petit caillou sur Antéchristy, celle-si répond illico par une attaque sanglante à la Kalachnikov. Son leitmotiv: « Un oeil, deux yeux, une dent, toute la gueule ».

Sur cette pénible tirade, il faut attendre et voir.